La maladie ou syndrome de Ménière est une affection cochléaire qui est causée par une surabondance de liquide endolymphatique dans l’oreille interne. Découverte au XIXe siècle par l’audiologue Prosper Ménière dont elle a gardé le nom, cette maladie se manifeste par des poussées violentes poussées et des épisodes vertigineux imprévisibles qui le rendent redoutable. Cet article fait un zoom sur les différentes formes de cette maladie pour vous aider à assurer une prise en charge efficace.
Présentation de la maladie ou syndrome de Ménière
Le syndrome ou maladie de Ménière est une maladie découverte par le célèbre médecin français Prosper Ménière (1799 – 1862). Alors médecin en chef de l’institut impérial des sourds-muets, Prosper Ménière devenu célèbre pour avoir créé la labyrinthologie, une branche de l’audiologie qui étudie les pathologies de l’oreille interne. Grâce à ces travaux sur cette maladie, le docteur Ménière fut le premier à présenter une description clinique de ladite maladie.
En effet, la maladie ou syndrome de Ménière est une affection qui cause les troubles de la perception dus à une surpression dans l’oreille interne. Liée à la présence d’une trop grande quantité de liquide endolymphatique dans la cochlée, la surpression dans l’oreille interne est susceptible de causer une invalidité du sujet, du fait de ses symptômes dévastateurs.
Zoom sur les formes cliniques de la maladie
Le syndrome de Ménière peut se présenter sous plusieurs formes cliniques de gravité diverses en fonction de l’évolution de la pathologie. À la date d’aujourd’hui, l’audiologie fait cas de 3 formes cliniques les plus populaires et les plus dangereuses de cette affection sont :
- Les vertiges de Lermoyer ;
- L’hydrops endolymphatique retardé ;
- La catastrophe otolithique dite de Tumarkin.
Les vertiges de Lermoyer
Encore appelé « vertige qui fait entendre », le vertige de Lermoyer est une forme clinique de cette maladie dite de Ménière, qui s’est fait remarquer au début du XXe siècle. C’est une variante temporaire et chronologique de la pathologie, qui se manifeste par de fréquentes crises de vertige sporadique et aiguë, et est présentée comme une amélioration plutôt transitoire de la maladie.
L’hydrops endolymphatique retardée
Il s’agit ici d’un cas assez particulier du syndrome dit de Ménière et dont le diagnostic nécessite un interrogatoire poussé du patient. Comme l’a su bien décrit Schuknecht, on parle d’hydrops endolymphatiques retardées lorsque le patient présente une forme profonde de surdité neurosensorielle qui fait suite à un traumatisme ou une infection.
Dans ces cas, les patients présentent une surdité fluctuante ou des épisodes vertigineux, qui s’expliquent respectivement par le dysfonctionnement du vestibule d’une part, et d’autre part par le dysfonctionnement de l’oreille interne.
La catastrophe otolithique dite de Tumarkin
Cette variante de la maladie est la plus dangereuse, et se manifeste par de violentes poussées vers l’avant ou vers l’arrière. Ces poussées imprévisibles qui projettent le malade par terre sont les symptômes d’un niveau très évolué de la maladie. Ces crises invalidantes s’expliquent en l’occurrence par deux facteurs principaux à savoir la distension brusque de la membrane otolithique. Cette pathologie de l’oreille interne caractérisée par une surdité progressive associée aux vertiges et aux acouphènes peut être due à plusieurs facteurs.